Wombat Interview #14 – Wormsand


The English version is after the French one.


VERSION FRANÇAISE :

Depuis déjà trois ans, Wormsand parcourt les routes pour infliger une dose de leur Sludge/Doom puissant, radical, accompagné d’un EP, qui permettait de saisir la proposition, la force mais également les formes nouvelles travaillées avec acharnement pour offrir de nouveaux codes, de nouvelles lectures d’un genre qui semble parfois se mordre la queue.
Avec Shapeless Mass, leur premier album, le trio du Sud-Est de la France revient justement d’une longue et fascinante année d’expérimentations à la fois sonores et visuelles et parvient à tirer jusqu’à nous les formes disparates, horizons lointains, jusqu’à nos oreilles pour révéler Wormsand à travers un travail d’orfèvrerie rare, faisant briller des facettes insoupçonnées, insoupçonnables, mais pourtant désormais essentielles.
A la croisée des galeries Wombat Cult en a profité pour échanger autour de ce premier chapitre marquant !

Wombat Cult : Il y a quelques années, j’ai eu le plaisir d’avoir une entrevue avec deux d’entre vous, Julien (Guitare/Chant) et Clément (Basse/Chant), avec le groupe Clystone. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et vous parcourez les routes de France sous le doux nom de Wormsand, déjà fort d’un EP et vous nous proposez aujourd’hui « Shapeless Mass » votre premier album.
Pouvez-vous nous présenter Wormsand à la fois au travers de son histoire mais également de sa vision sonore ?

Wormsand : Tout d’abord salut, c’est un plaisir de répondre à tes questions et avant toute chose on voulait te remercier pour le temps accordé et la pertinence de tes questions. .
Pour tout te dire, Wormsand est né de la volonté de Ju et Clem de continuer à jouer ensemble suite à la fin de Clystone. Tout en restant dans la sphère Stoner/Fuzz/Sludge, on voulait se donner un peu plus de liberté pour expérimenter et s’affranchir de certains codes pour laisser plus de places à des influences psychédéliques, grunge, post ou, de manière plus générale, liées à un peu tout ce qu’on peut avoir envie d’écouter chacun de notre côté. Assez rapidement on a pensé à proposer à Tom de se joindre à nous. On avait déjà eu l’occasion de le croiser sur scène. Son jeu nous avait beaucoup plu et on pensait que nos influences matcheraient bien. Au niveau de l’approche sonore, l’objectif était de rester fidèle à la lourdeur du doom/sludge mais d’ajouter bien plus de contraste et de varier les intentions au maximum pour aérer le propos.

Wombat Cult : « Shapeless Mass » marque un tournant dans votre écriture de manière comparative à votre premier EP. Là où votre précédente sortie compilait quatre de vos morceaux laissant entrevoir vos influences, le champ des possibles, cette nouvelle proposition dépasse la simple entrevue de vos influences, l’aspect compilation, pour offrir un ensemble cohérent où chaque morceau s’enlace afin de créer une œuvre complète qui se doit d’être écouté d’une traite pour l’apprécier à sa juste, et merveilleuse, valeur.
Comment avez-vous construit un tel monstre, où chaque morceau dévoile un travail minutieux pour bâtir l’architecture pachydermique de votre album ? Comment s’est organisé le processus de composition ?

Wormsand : Contrairement à l’EP, qui a été composé et enregistré dans l’urgence, avec l’objectif de proposer rapidement un aperçu de notre projet, on a pris une année entière pour conceptualiser et composer l’intégralité des morceaux de “Shapeless Mass”. L’album raconte une histoire et chaque morceau en est un élément qui apparaît dans un ordre chronologique. Cet ordre justifie différentes subdivisions en son sein, tout d’abord entre les 2 faces de 4 morceaux chacune, mais aussi au sein même des faces puisque tous les morceaux fonctionnent par paire (aussi bien au niveau des titres que des tonalités employées). De même tous les morceaux s’enchaînent ce qui répond à une volonté de matérialiser le caractère narratif de l’album.
Pour ce qui est du processus de composition, Ju et Clem composent les riffs ensemble et structurent le gros des morceaux et des lignes de chant à deux puis on bosse l’ensemble en répète tous les trois pour rendre le tout cohérent entre les différents instruments.

Wombat Cult : Le son est robuste, avec un large spectre que le jeu de Tom (Batterie) vient tailler, dans cette masse sonore monolithique, révélant les détails et contours de manière puissante et effrénée. La prise son mais également l’équilibrage ainsi que la spatialisation des différentes pistes m’a vraiment touché, entre force brute, pouvoir de l’instant, et travail obsessionnel sur les moindres fréquences.
Où avez-vous enregistré, dans quelles conditions ? Comment avez-vous travaillé autour du mix ?

Wormsand : On a fait les prises instrumentales début 2020 au studio Blackfish Records avec notre team habituelle ainsi que JP, le gérant du studio, qu’on remercie au passage pour nous avoir donné l’accès à son super spot. On a ensuite enregistré les voix chez Clem puis on a fait plusieurs sessions de mix avec notre ingé son Nico à divers endroits (Studio Murder à Vallauris, chez Clem, chez Nico) entre la fin du confinement et le milieu de l’été.
L’ensemble du mix a été pensé pour coller au concept dans le souci d’accentuer les contrastes liés aux différentes parties de l’album. Enfin, le mastering a été réalisé par Daïgo au Gouha Studio à Gorbio à l’automne.

Wombat Cult : En restant autour du facteur sonore, je reste toujours assez étonné par le son qu’a réussi à modeler Julien. Il s’agit vraiment d’un travail singulier autour des effets, qui apporte une identité unique à Wormsand.
Que se cache-t-il sous ses pieds pour offrir un son si tranchant et écrasant ?

Wormsand : Le son d’ensemble (guitare et basse) est pensé pour fonctionner comme un seul bloc, on utilise beaucoup d’effets sur les 2 instruments dont certains en commun pour obtenir un rendu homogène. En vrac on peut citer de la fuzz sur la guitare comme sur la basse, un octaver sur la guitare, un phaser commun aux deux instruments. On a aussi fait le choix de composer en Drop D, là où beaucoup de groupes du style choisissent de s’accorder plus grave, dans le but de garder un son incisif et défini.

Picture taken by Marine Neyssensas

Wombat Cult : « Shapeless Mass », bien qu’il s’agisse d’une entité où les morceaux sont des morceaux de puzzle, organes vitaux complexes et complets, vous ne cédez jamais à la monotonie, à la répétition avec un sens aigüe dans la structure et la dynamique des titres. Dans une de ces pièces, « Ebbing Out », vous osez même la structure de la balade. Elément exceptionnel sur la scène Stoner/Doom, à l’exception de l’incontournable Circles de Elephant Tree, et vous relevez le pari haut la main.
Comment s’est décidé ce tournant audacieux au cœur de votre album ?

Wormsand : Pour tout te dire ça faisait un moment qu’on avait envie de composer un morceau plus calme et éthéré, on a trouvé que cette idée se prêtait bien au concept car on voulait une piste qui se démarque en apportant une respiration au milieu de l’album tout en symbolisant la solitude.

Wombat Cult : Le travail sur les voix chez Wormsand me fascine, que cela soit en live ou en studio, la combinaison entre les vocaux aériens, puissants de Clément, et les lignes de chant retors, boueuses parfois même graveleuses de Julien, est une vraie réussite.
Par quel procédé avez-vous établi cette figure vocale bicéphale entre ciel, refuge aux maux du monde, et tourbe, maelstrom engloutissant le moindre espoir ?

Wormsand : C’est quelque chose qui est apparu assez vite lorsqu’on a tous les deux commencé à jouer et composer ensemble il y a des années. Comme on aime bien les contrastes ça nous donne une option de plus qui permet d’enrichir les compos. Souvent quand on compose un riff on sait déjà quelle voix irait bien dessus et ça nous semble, en définitive, assez logique.

Wombat Cult : Lorsque l’on lit le nom des titres proposés sur « Shapeless Mass », on observe une vraie fracture autour de la proposition de l’EP qui mêlait français et jeux de mots. L’album, quant à lui, semble s’être affranchi de cette dimension entre humour (Michel Sardoom) et qualificatifs boisés (Bûche De Ramonage), et vous semblez vous dirigez vers une vision, mythologie nouvelle.
Qu’en est-il ? Quels sont les dimensions, points que vous décidez de bâtir, structurer chez Wormsand à la fois dans ce premier album mais également à l’avenir ?

Wormsand : Il y a plusieurs raisons à ce changement d’approche à vrai dire: Tout d’abord on trouvait ça fun d’avoir des titres humoristiques mais on a eu le sentiment d’avoir fait un peu le tour de la question puisque c’était quelque chose qui était déjà présent chez Clystone donc on avait à coeur d’éviter la redondance et de ne pas proposer une parodie de notre propre idée. D’autre part, on voulait aller au bout du concept de l’album en titrant chaque morceau comme si c’était un chapitre différent de l’histoire. On pense poursuivre dans cette direction pour les prochains albums puisqu’on conçoit “Shapeless Mass” comme le point de départ d’un univers qui sera le cadre de nos sorties futures.

Wombat Cult : L’artwork de l’album semble assez simple à première vue, puis dès que l’on commence à s’immerger dans les détails proposés par Louis Hyerle, on se rend très vite compte de la quantité astronomique de détails et symboles révélant un abîme foisonnant de possibilités.
De quelle manière s’est structuré ce visuel ? Comment avez-vous organisé le travail avec Louis Hyerle ? Pouvez-vous apporter des clés de lecture à cette œuvre qui ne demande que d’être décryptée ?

Wormsand : On bosse avec Louis depuis des années. Comme c’est un ami, on échange beaucoup sans tabous, ça permet d’avoir une manière de travailler vraiment constructive et aboutie. Pour la pochette de “Shapeless Mass”, on était au départ partis sur un tout autre visuel. La cover finale est le fruit de longs mois de recherches et d’expérimentations autour de l’idée initiale.
Au-delà de la pochette, on conceptualise l’ensemble de notre univers visuel avec lui, cela va de notre set light pour les concerts à nos clips en passant par notre communication sur les réseaux sociaux.
L’idée est de créer du lien et du sens à tous les niveaux de lecture et ça passe forcément par les visuels. Louis a un excellent esprit synthétique et nous aide beaucoup dans cette optique. En ce qui concerne la lecture de la couverture de “Shapeless Mass”, on y retrouve de nombreuses références aux paroles et le clip d’Escaping qu’on a dévoilé le 25/03 offre d’autres indices de compréhension de l’ensemble.

Wombat Cult : « Shapeless Mass » a le droit à une très belle sortie autour de plusieurs formats physiques, chez différents labels, qu’il s’agisse du CD (Poutrasseau Records), de la cassette (Stellar Frequencies) mais également du vinyle (Saka Cost).
Comment vos chemins avec ces différents acteurs se sont croisés ? Pouvez-vous nous les présenter ? Comment s’est décidée cette sortie sur une pluralité de labels ?

Wormsand : De manière générale on avait envie de proposer des objets chouettes et différents pour chacun des formats physiques de l’album et notre but était vraiment de choisir l’option qui convenait le mieux à cela, en tenant compte également du rapport humain avec les labels en question, qui est un aspect qui nous tient particulièrement à cœur. On va répondre au cas par cas pour détailler chaque support du mieux possible.
Tout d’abord le vinyle sort chez Saka Čost qui est un label nantais géré par notre ami Flobath, notre EP était sorti chez lui et on a été mutuellement satisfait de cette collaboration alors c’était assez naturel de choisir cette option quand Flo nous l’a proposée.
Les Cassettes sortent chez Stellar Frequencies qui est un label Lyonnais géré par nos potes d’Alpha du Centaure. Cédric nous a proposé un concept qui nous a plu énormément avec un tirage limité de cassettes peintes à la main avec des marbrures et un visuel qui colle parfaitement à celui de l’album tout en en proposant une version alternative.
Enfin, le CD sort à la fois sur le label Italien Brigante Records qui nous permet de gagner en visibilité auprès d’une scène dont on se sent forcément proche, de par notre proximité géographique et car on a toujours été super bien reçu à chaque fois qu’on a eu la chance de se produire de l’autre côté de la frontière, mais aussi sur Poutrasseau Records, le label qu’on a lancé avec l’ensemble des membres du collectif Poutrasseau et qu’on cherche à développer pour matérialiser le dynamisme de la scène du Sud-Est de la France qui foisonne de projets plus intéressants les uns que les autres et dont on encourage chacun et chacune à s’intéresser de plus près.

Wombat Cult : Vous avez récemment eu une date live à la MJC Picaud, retransmise en streaming. Vous étiez accompagnés de Namjera et Verdun.
Quel a été votre ressenti sur cette date, cette modalité nouvelle pour « préserver » les arts de la scène, « vivants » ? Comment s’organise ce type d’événements qui ont certainement un paramétrage logistique différents d’une organisation de concerts traditionnels ?

Wormsand : La MJC nous a contactés il y a plusieurs mois pour proposer à Poutrasseau d’organiser un plateau Stoner. Avec les contraintes actuelles, il est apparu évident que ça ne pourrait pas prendre la forme d’un concert avec public mais le projet de live stream mis en place par l’équipe de Picaud nous semblait être le meilleur moyen de se produire quand même. On a proposé à Verdun de nous accompagner car ça faisait longtemps qu’on voulait partager un plateau avec eux et on a été super contents que ça puisse enfin se faire.
D’un point de vue logistique, ça se rapproche énormément d’une organisation de concert classique d’autant plus que la team de la MJC est super rodée et bosse vraiment très bien. Le concert en lui-même était quelque peu déroutant : l’interaction avec le public reste quelque chose d’essentiel à notre style mais ça reste une super expérience et, paradoxalement, un des seuls moyens de rester en lien avec notre public en ce moment.

Wombat Cult : Enfin, l’année est désormais entamée depuis quelques mois, 2020 fut assez cataclysmique, vous êtes assez proche d’une scène tournée vers le DIY, et de petites formations qui vivent essentiellement par et pour la scène, loin de la promotion moderne tournée vers les agences de promotions et les réseaux sociaux.
Pouvez-vous nous donner des formations qui vous semblent essentielles, des groupes à soutenir en cette période troublée ?

Wormsand : La crise actuelle a porté un terrible coup à la scène DIY et on pense que c’est dans son ensemble qu’il faut la soutenir. Cela passe par plein de petites actions qui peuvent aller d’acheter des bières auprès de certaines salles pour faire tourner un peu de trésorerie, à participer à des cagnottes pour leur venir en aide mais aussi de commander du merch aux groupes, à ne pas hésiter à repartager des posts sur les réseaux pour faire survivre tout ce microcosme le temps que la situation soit moins critique.
On a croisé tellement de personnes et de projets incroyables qu’il semble difficile de n’oublier personne mais on peut citer en vrac Yarostan, Spiralpark, Carivari, Dissident, Djiin, Namjera, Witchfinder et si ça vous intéresse vous pouvez aussi check les sorties à venir des side-projects de Clem (Bourbier) et Tom (Dirty Black Summer).
Pour conclure, on pense qu’il est très important de rester positifs et de se tenir prêts pour le moment où le gros de la crise sera passé et où on pourra enfin remonter sur scène, on a hâte de revoir tout le monde

Pour découvrir et soutenir Wormsand :


ENGLISH VERSION:

For three years now, Wormsand is traveling the roads to inflict a dose of their powerful, radical Sludge / Doom, accompanied with an EP, which made it possible to grasp the proposal, the strength but also the new forms worked to offer new codes, new readings of a genre that sometimes seems to bite its tail.
With Shapeless Mass, their first album, the trio from the South-East of France just come back from a long and fascinating year of sound and visual experiments and manages to bring us singular forms, distant horizons, until our ears and reveal Wormsand through a rare goldsmith work, shining unsuspected facets, unsuspectable, yet now essential.
At the crossroads of galleries Wombat Cult took the opportunity to discuss about this first milestone chapter!

Wombat Cult: Few years ago, I had the pleasure to have an interview with two of you, Julien (Guitar / Vocals) and Clément (Bass / Vocals), with the band Clystone. Since then, water has flowed under the bridges and you travel the roads of France under the sweet name of Wormsand, you’ve got already an EP and today you offer to us « Shapeless Mass » your first album.
Can you present us Wormsand through its history but also through its sound vision?

Wormsand: First of all hi, it’s a pleasure to answer your questions and we wanted to thank you for your time and the relevance of your questions. .
To be honest, Wormsand was born from Julien and Clément’s desire to continue playing together after the end of Clystone. While staying in the Stoner / Fuzz / Sludge sphere, we wanted to give us a little more freedom to experiment and free ourselves from certain codes to leave more possibilities for psychedelic, grunge, post or, more generally, influences related to a little everything that we can listen to each on our side.
Fairly quickly, we thought of suggesting that Tom join us. We had already had the opportunity to meet him on stage. We really liked his playing and we thought our influences would match well. In terms of the sound approach, the goal was to remain faithful to the heaviness of the doom / sludge but to add much more contrast and vary the intentions as much as possible to air the matter.

Wombat Cult: “Shapeless Mass” marks a turning point in your writing compared to your first EP. Where your previous release compiled four of your songs suggesting your influences, the field of possibilities, this new proposal goes beyond the simple maelstrom of your influences, the compilation aspect, to offer a coherent whole where each song is positioned in order to create a complete work which must be listened to in one go to appreciate it at its true, and marvelous, value.
How did you build such a monster, where each track reveals a meticulous work to build the pachydermal architecture of your album? How was the composition process organized?

Wormsand: Unlike the EP, which was composed and recorded in a hurry, with the objective of quickly offering an overview of our project, we took a whole year to conceptualize and compose all the pieces of “Shapeless Mass ”. The album tells a story and each track is a piece of it that appears in chronological order.
This order justifies different subdivisions within it, firstly between the 2 sides of 4 pieces each, but also within the sides themselves since all the pieces work in pairs (both in terms of titles and tones used). Likewise, all the songs are linked together, which responds to a desire to materialize the narrative character of the album.
As for the composition process, Julien and Clément compose the riffs together, structure the sonorities of the songs, prepare the vocal lines in pairs and then we work together repeating all three to make everything coherent between the different instruments.

Wombat Cult: The sound is robust, with a large spectrum that the playing of Tom (Drums) comes to carve, in this monolithic sound mass, revealing the details and outlines in a powerful and unbridled way. The sound recording but also the balancing and spatialization of the different tracks really touched me, between brute force, power of the moment, and obsessive work on the lowest frequencies.
Where did you record, under what conditions? How did you work around the mix?

Wormsand: We did the instrumental takes in early 2020 at the Blackfish Records studio with our usual team as well as JP, the studio manager, that we thank for giving us access to his great spot. We recorded the vocals at Clément’s house and then we did several mixing sessions with our sound engineer Nico at various places (Studio Murder in Vallauris, at Clément’s house, at Nico’s house) between the end of confinement and the middle of summer.
The whole mix was thought to stick to the concept in order to accentuate the contrasts linked to the different parts of the album. Finally, the mastering was carried out by Daïgo at the Gouha Studio in Gorbio in the fall.

Wombat Cult: Staying around the sound factor, I’m still quite amazed by the sound that Julien has managed to shape. This is really a unique work around effects, which brings a unique identity to Wormsand.
What is hiding under his feet to deliver such a sharp, overwhelming sound?

Wormsand: The whole sound (guitar and bass) is designed to work as a single block, we use a lot of effects on the 2 instruments, some of them in common to achieve a homogeneous rendering.
We can quote the fuzz on the guitar as on the bass, an octaver on the guitar, a phaser common to both instruments. We also made the choice to compose in Drop D, where many bands of the style choose to tune more low, in order to keep a sound incisive and defined.

Wombat Cult: « Shapeless Mass », although it is an entity where the tracks are puzzle pieces, complex and complete vital organs, you never give in to monotony, to repetition with a sharp sense in the structure and dynamics of titles. In one of these pieces, “Ebbing Out”, you even dare the structure of the ballad. Exceptional item on the Stoner / Doom scene, with the exception of the must-have Elephant Tree’s Circles song, and you are rising to the challenge.
How did you decide on this daring turn at the heart of your album?

Wormsand: To be honest, it’s been a while since we wanted to compose a calmer and more ethereal piece, we found that this idea lent itself well to the concept because we wanted a track that stands out by bringing a breath in the middle of the album while symbolizing loneliness.

Wombat Cult: The work on vocals with Wormsand fascinates me, whether live or in the studio, the concept between the airy, powerful vocals of Clément, and the twisted, muddy and sometimes even gritty vocals of Julien, is a real success.
By what process did you establish this two-headed vocal figure between sky, refuge for the evils of the world, and peat, maelstrom swallowing up the slightest hope?

Wormsand: It was something that came along quite quickly when we both started playing and composing together years ago.
As we like the contrasts, it gives us one more option that allows us to enrich the compositions. Often when we compose a riff, we already know which voice would go well on it and that seems to us, in the end, quite logical.

Wombat Cult: When we read the names of the tracks offered on « Shapeless Mass », we can see a real divide around the EP’s proposal, which mixed French and puns. The album, for its part, seems to have freed itself from this dimension between humor (Michel Sardoom) and woody qualifiers (Bûche De Ramonage), and you seem to be heading towards a new vision, mythology.
What is it? What are the dimensions, points that you decide to build with Wormsand in this first album but also in the future?

Wormsand: There are several reasons for this change of approach to tell the truth: First of all, we found it fun to have humorous titles but we had the feeling that we had covered the issue a bit since it ‘was something that was already present with Clystone. So we were keen to avoid redundancy and not come up with a parody of our own idea.
On the other hand, we wanted to go beyond of it with the concept of the album by titling each track as if it was a different chapter in the story. We think we will continue in this direction for the next albums since we conceive « Shapeless Mass » as the starting point of a universe which will be the framework of our future releases.

Wombat Cult: The album artwork seems quite simple at first glance, then as soon as you start to immerse yourself in the details offered by Louis Hyerle, you quickly realize the astronomical amount of details and symbols revealing an abyss teeming with possibilities.
How was this visual structured? How did you organize the work with Louis Hyerle? Can you provide some reading keys to this work which only asks to be decrypted?

Wormsand: We’ve been working with Louis for years. As he is a friend, we talk a lot without taboos, it allows us to have a really constructive and successful way of working. For the cover of “Shapeless Mass”, we started out with a completely different visual. The final cover is the result of long months of research and experimentation around the initial idea.
Beyond the cover, we conceptualize our entire visual universe with it, ranging from our light set for concerts to our clips, including our communication on social networks.
The idea is to create connection and meaning at all levels of reading and that necessarily involves the visuals. Louis has an excellent synthetic mind and helps us a lot in this regard. When it comes to reading the cover of « Shapeless Mass », there are plenty of references to the lyrics, and the video for Escaping released on 03/25 offers further clues to understanding the whole thing.

Wombat Cult: “Shapeless Mass” has the right to a very nice release around several physical formats, with different labels, whether about the CD (Poutrasseau Records), the cassette (Stellar Frequencies) but also vinyl (Saka Cost).
How did your paths have been cross with these different actors? Can you present them to us? How did you decide about this release with different labels?

Wormsand: In general, we wanted to offer cool and different objects for each of the physical formats of the album. Our goal was really to choose the best option for each support, also taking attention about the human relationship with the labels in question, which is an aspect that is particularly close to our hearts. We will respond on a case-by-case basis to detail each support as best as possible.
First of all the vinyl is released by Saka Čost which is a Nantes label managed by our friend Flobath, our EP was released by him and we were mutually satisfied with this collaboration so it was quite natural to choose this option when Flo came to us.
The Cassettes are released by Stellar Frequencies which is a label from Lyon managed by our friends from Alpha du Centaure. Cédric offered us a concept that we really liked with a limited edition of hand-painted cassettes with marbling and a visual that perfectly matches that of the album while offering an alternative version.
Finally, the CD is released both on the Italian label Brigante Records which allows us to gain visibility with a scene that we necessarily feel close to, by our geographical proximity and because we have always been super well received each time that we had the chance to perform on the other side of the frontier, but also on Poutrasseau Records, the label that we launched with all the members of the Poutrasseau collective.
We are trying to develop, materialize the dynamism of the scene in the South-East of France, which abounds in projects, each more interesting than the next and in which everyone is encouraged to take a closer interest.

Wombat Cult: You recently had a live date at MJC Picaud, broadcasted in streaming. You were accompanied by Namjera and Verdun.
How did you feel about this date, this new method of “preserving” the “living” performing arts? How is this type of event organized, which certainly has a different logistical setup from an organization of traditional concerts?

Wormsand: The MJC Picaud contacted us several months ago to suggest that Poutrasseau organize a Stoner set. With the current constraints, it became obvious that it could not take the form of a concert with an audience, but the live stream project set up by the Picaud team seemed to us to be the best way to perform anyway.
We offered to come to Verdun with us because we’ve wanted to share a field with them for a long time and we were super happy that it could finally be done.
From a logistical point of view, it is very similar to organizing a classic concert, especially since the MJC team is super well established and works really well. The concert itself was a bit confusing: the interaction with the audience remains something essential to our style but it’s still a great experience and, paradoxically, one of the only ways to stay in touch with our audience currently…

Wombat Cult: Finally, the year has now started a few months ago, 2020 was quite cataclysmic, you are quite close to a scene turned towards DIY, and small groups who live mainly by and for the scene, far from the promotion modern geared towards promotion agencies and social networks.
Can you give us training that you think is essential, groups to support in this troubled time?

Wormsand: The current crisis has taken a terrible impact on the DIY scene and we believe that it should be supported as a whole. This involves a lot of small actions which can range from buying beers from certain venues to make a little cash flow, to participating in prize pools to help them but also to order merch to bands, not to hesitate, share posts on the social medias to make this microcosm survive until a less critical situation.
We met so many incredible people and projects that it seems difficult to don’t forget anyone but we can mention Yarostan, Spiralpark, Carivari, Dissident, Djiin, Namjera, Witchfinder and if you are interested you can also check the side-projects releases to come of Clément (Bourbier) and Tom (Dirty Black Summer).
To conclude, we think it’s very important to stay positive and be ready for the moment to go back on stage, we can’t wait to see everyone again.


To discover and support Wormsand:

Gouha Rock Fest 2020


The English Version of the review is after the French one.


VERSION FRANCAISE :

Loin du fracas touristique de la Côte d’Azur, perché sur les hauteurs de Gorbio, au beau milieu d’une végétation sèche, aride, résonne depuis quelques années un festival célébrant la fuzz sous toutes ses formes. Après avoir accueilli Black Elephant ou encore Beesus l’an dernier, le festival revient avec une programmation post-confinement faisant la part belle à une programmation s’offrant une bonne tranche de Stoner, Sludge sans jamais oublier un soupçon de psychédélisme.

L’accès au festival reste cette année encore gratuit et offre la présence de cinq groupes : Stone From The Sky, Wormsand, Concrete Mountain, Spiralpark et Care Off.

Wombat Cult, avec ce premier article de présentation de festivals, prend le parti de mettre en avant une scène encore trop méconnue et dont les groupes méritent l’attention de tous.

STONE FROM THE SKY:

Avec deux albums dans leur besace, le groupe français originaire de Le Mans, est une formation orientée vers le Stoner à mouvance Psychédélique.
Cependant, il serait terrible de réduire Stone From The Sky à un genre et une scène spécifique tant ils parviennent à prendre des chemins et des traverses ouvrant des paysages sonores d’une nouveauté fascinante.

Le groupe ne semble plus voir aucune frontière entre les genres et distille des compositions instrumentales qui obsèdent et nourrissent l’âme.


Leur premier album, Fuck The Sun, marquait d’une stèle leur entrée sur la scène fuzz hexagonale. Tout était acté dès les premières interactions avec l’album, SFTS ne veut plus de cette approche copié-collé qui plane depuis plusieurs années sur les productions de la scène Stoner.
Le trio remettait en question le concept même du soleil tout puissant faisant bouillir les amplis et les laissant rugir. L’astre déifié qu’est le soleil pour les amateurs de Fuzz est envoyé valdinguer avec ce titre pour le moins évocateur, Fuck The Sun.
Les mots choisis collent à merveille à ce premier album qui nous mène de la scène stoner instrumentale jusqu’aux confins du post-rock sans jamais oublier de mêler ses structures à des approches jazz, ainsi qu’à des gammes dont nous n’avons que très peu l’habitude de nous délecter.

Avec leur second album, sorti en 2019, la formation remet le couvercle et pousse la proposition un peu plus loin. Ils ne cessent d’affiner leurs sonorités, le jeu de batterie prend une ampleur et une complexité fascinante, les images sonores sont toutes plus radieuses les unes que les autres.
La réussite est totale, et la maîtrise des registres abordés montre un savoir jouer remarquable qui une fois découvert ne nous quittera plus.


Stone From The Sky avec ce nouvel album Break A Leg, installe son nom parmi les plus grands de la scène française, mais également internationale.
En prenant le sommet de l’affiche du Gouha Rock Fest, nous pouvons déjà être assuré d’une soirée sous le symbole de la fuzz qui risquera d’en éblouir plus d’un.

Pour découvrir et supporter Stone From The Sky c’est par ici :

Break A Leg artwork designed by Michaël Rahmani

WORMSAND :

Né des cendres de Clystone qui était venu pour distribuer des parpaings de manière abrupte, Wormsand reprend là où la première formation s’était arrêtée pour développer le propos sonore et imposer sa puissance en matière de riffs Doom.

Avec un premier EP sorti en 2019, le trio français ne cesse de creuser des trous avec leur ver des sables rappelant la puissance de Shai-Hulud, tout droit sorti de la création de Frank Herbert : Dune.
Les galeries sont creusées à la force de riffs tranchant tels des rasoirs, laissant les accords résonner dans des cavernes souterraines labyrinthiques pour finalement venir nous chercher par surprise à la surface et nous faire replonger sous les strates de sable.

Wormsand réussit à emmener l’auditeur dans ses derniers retranchements avec une vitalité fascinante. Les compositions sont tenues d’une main de maître, chaque riff trouve sa place et module ses sonorités de manière à ne jamais tomber dans la répétition mais plutôt dans la création d’une formation unique sur la scène Doom.

Bien qu’inspiré par Monolord, le groupe va bien plus loin avec un travail sonore et une croyance dans leur musique qui subjugue. Ce premier EP nous attrape dès la première nappe de fuzz de Weedosaurus pour nous laisser sur le carreau, la salive au coin de la bouche, la tête écrasée par la puissance des amplis à la dernière note de leur morceau de clôture : Bûche de Ramonage.

Cependant l’expérience Wormsand ne s’arrête sur cette ultime note, car la formation est une prouesse d’efficacité lorsqu’il s’agit de monter sur scène. Après leur présence qui a su marquer les esprits l’an dernier, au Gouha, soyez certains que la nouvelle salve de fuzz risque d’en retourner plus d’un. La montagne sur laquelle le festival est perché est désormais prête à trembler jusqu’à dans ses fondations avec un tel groupe.

Pour découvrir et soutenir Wormsand :

Wormsand. Photo taken by Marine Neyssensas.

CONCRETE MOUNTAIN :

Totalement passé sous les radars durant ce début d’année 2020, Concrete Mountain a révélé un hypnotique premier album du nom de Hazedazed. Heureusement, le Gouha Rock Fest est là pour remettre les pendules à l’heure en invitant le trio italien.

Concrete Mountain est une formaton qui ne ressemble à nulle autre au beau milieu de l’obsédante scène post, le groupe insuffle des concepts venus tout droit de sonorités Stoner/Doom. Le voyage est immédiat. Dès que les premières nappes sonores de Camionaut retentissent, l’appel de l’inconnu devient inévitable.

La voix éreinté et éraillé du chanteur nous enserre dans une interstice entre voyage au coeur des années 70 et mantras scandés, tant la fréquence semble monotonale et pourtant en constante élévation sur des morceaux tels que Black Zero Gravity Void.

Les accords bouillent de toutes part, la batterie dans sa répétitivité captive l’esprit. Le groupe italien connaît les moindres recettes pour libérer les pensées de l’auditeur dans des méandres d’effets à base de Fuzz. Les morceaux sont d’une grâce infinie nous dévoilant un monolithe sonore que rien ne semble pouvoir ébranler.

Assurément, Concrete Mountain part à l’assaut de la montagne, dénichant Gorbio pour lui asséner une dose de créativité musicale rare et qui paraît déjà être la surprise du festival, après avoir été l’une des grandes révélations de ce premier semestre 2020.

Pour découvrir et supporter Concrete Mountain :

Hazedazed artwork designed by Maurizio Prina

SPIRALPARK :

En passe de sortir leur premier EP, Spiralpark est un groupe ayant grandi dans les sillages de Ty Segall ou encore King Gizzard. Ils aiment le psychédélisme, tout autant qu’ils aimaient de manière vitale le lait maternel. Ce n’est plus une question de passion mais plutôt de survie.

Le groupe est constitué de membres de groupes prometteurs au cœur de la scène underground du Sud de la France tels que Crusty, Manu’s Milk ou encore Bourbier.

Après plusieurs concerts, aux avis et retours plus que favorables, il est grand temps de découvrir pleinement Spiralpark dans l’espoir d’être bercé et porté vers des rivages lointains entre rêve et réalité.

Spiralpark. Photo taken by Marine Neyssensas

CARE OFF :

Un nom, un mystère, Care Off semble n’avoir aucune limite dans ses définitions soniques et paraît ne jamais vouloir être défini, échappant à toute représentation de leur musique en dehors de leurs performances scéniques.

Pour les découvrir, il faudra se déplacer et vivre tout simplement dans le temps présent, accepter l’inconnu, prendre des risques, pour une fois de plus décroché une rouste que l’on ne présageait à aucun moment.


ENGLISH VERSION:

Far from the tourist noise of the Côte d’Azur, perched on the heights of Gorbio, in the middle of dry arid vegetation, a festival celebrating fuzz in all its forms resonates since some years. After hosting Black Elephant or Beesus last year, the festival returns with a post-confinement program that gives pride of place to a program offering a good slice of Stoner, Sludge without ever forgetting a hint of Psychedelia.

Access to the festival remains free this year and offers the presence of five bands: Stone From The Sky, Wormsand, Concrete Mountain, Spiralpark and Care Off.

Wombat Cult, with this first article presenting festivals, takes the side of putting forward a scene still too little known and whose groups deserve the attention of all.

STONE FROM THE SKY:

With two albums in their wallet, the French group from Le Mans, is a formation oriented towards the Psychedelic Stoner.
However, it would be terrible to reduce Stone From The Sky to a specific genre and scene as they manage to take paths and sleepers opening up soundscapes of fascinating novelty.


The Band no longer seems to see any border between genres and distills instrumental compositions that obsess and nourish the soul.

Their first album, Fuck The Sun, marked with a stele their entry into the hexagonal fuzz scene. Everything was in place from the first interactions with the album, SFTS no longer wants this copied-pasted approach that has hovered for several years on the productions of the Stoner scene.
The trio questioned the very concept of the all-powerful sun boiling the amps and letting them roar. The deified star that is the sun for Fuzz lovers is sent flying around with this title, to say the least evocative, Fuck The Sun. The chosen words stick perfectly to this first album which takes us from the instrumental stoner scene to the confines of post-rock without ever forgetting to mix its structures with jazz approaches, as well as with ranges of which we have only very little used to revel in us.

With their second album, released in 2019, SFTS puts the lid back on and pushes the proposal a little further. They continue to refine their sounds, the drums play takes on a fascinating scale and complexity, the sound images are all more radiant than the others.
The success is total, and the mastery of the registers discussed shows a remarkable playing skills which once discovered will not leave us.

Stone From The Sky with this new album Break A Leg, installs its name among the biggest on the French scene, but also internationally.
By taking the top of the poster of the Gouha Rock Fest, we can already be assured of an evening under the symbol of fuzz which will risk dazzling more than one.

To discover and support the band, it’s just here :

WORMSAND:

Born from the ashes of Clystone who had come to distribute breeze blocks in an abrupt manner, Wormsand, a Doom/Sludge creature, picks up where the first band stopped to develop their sound and impose its power in terms of Doom riffs.

With a first EP released in 2019, the French trio continues to dig holes with their sandworm recalling the power of Shai-Hulud, straight out of the creation of Frank Herbert: Dune.
The galleries are dug to the force of riffs cutting like razors, letting the chords resonate in labyrinthine underground caves to finally come to pick us up by surprise on the surface and make us plunge back under the strata of sand.

Wormsand succeeds in taking the listener to his last entrenchments with fascinating vitality. The compositions are held with a master’s hand, each riff finds its place and modulates its tones so as never to fall into repetition but rather in the creation of a unique formation on the Doom scene.

Although inspired by Monolord, the group goes much further with a sound work and a belief in their music which captivates.
This first EP catches us from the first layer of fuzz from Weedosaurus to leave us on the floor, saliva at the corner of our mouths, our heads crushed by the power of the amps at the last note of their closing piece: Bûche De Ramonage.

However, the Wormsand experience does not stop on this final note, because the formaton is a feat of efficiency when it comes to going on stage.
After their presence which was able to mark the spirits last year, at Gouha, be certain that the new salvo of fuzz is likely to return more than one.

The mountain on which the festival is perched is now ready to tremble to its foundations with such a band.

To discover and support Wormsand:

Wormasand EP artwork designed by Nell Bragayrat.

CONCRETE MOUNTAIN:

Completely gone under the radar during this beginning of 2020, Concrete Mountain revealed a hypnotic first album by the name of Hazedazed. Fortunately, the Gouha Rock Fest is there to set the record straight by inviting the Italian trio.

Concrete Mountain is a formaton unlike any other in the middle of the haunting post scene, the band infuses concepts came from Stoner / Doom tones. The journey is immediate. As soon as the first layers of Camionaut sound, the call of the unknown becomes inevitable.

The singer’s exhausted and flayed voice encloses us in a gap between travel to the heart of the 70s and chanted mantras, as the frequency seems monotonal and yet constantly rising on songs such as Black Zero Gravity Void.

The chords boil on all sides, the drums in its repetition captivates the mind. The Italian band knows all the recipes to free the thoughts of the listener in meandering effects based on Fuzz. The tracks are of infinite grace revealing a monolithic sound that nothing seems to shake.

Certainly, Concrete Mountain sets out to assault the mountain, unearthing Gorbio to give him a dose of rare musical creativity which seems to be the surprise of the festival, after having been one of the great revelations of this first semester 2020.

To discover and support Concrete Mountain:

Concrete Mountain

SPIRALPARK:

In the process of releasing their first EP, Spiralpark is a band that grew up in the wave of Ty Segall and King Gizzard. They love psychedelism just as much as they vitally loved breast milk. It is no longer a question of passion but rather of survival.

Spiralpark is made up of members of promising bands at the heart of the underground scene in the South of France such as Crusty, Manu’s Milk or Bourbier.


After several concerts, with more than favorable opinions and feedback, it is time to fully discover Spiralpark in the hope of being cradled and carried to distant shores between dream and reality.

Spiralpark Logo

CARE OFF:

A name, a mystery, Care Off seems to have no limits in its sonic definitions and seems never to want to be defined, escaping any representation of their music apart from their stage performances.

To discover them, you will have to move and simply live in the present time, accept the unknown, take risks, for once again landed a hard beat that you never predicted.